La rénovation bois : la technique au service de vos économies !
Mis à jour le 2 août 2024 à 16:49:42Découvrez les enjeux autour de la rénovation énergétique, les travaux impactants, les aides financières et l'intérêt du bois dans cette démarche.
La rénovation énergétique est un enjeu majeur pour améliorer les performances thermiques des maisons. Des aides d’État existent pour y parvenir. Aussi, le bois s’avère être un matériau pleinement adapté, aux différents endroits qui permettent de favoriser les économies d’énergie. Découvrez le potentiel de ce matériau multi-usage, aux atouts indéniables pour améliorer l’existant (À lire sur le sujet : Les produits à base de bois, pour tous les usages dans le bâtiment).
Quels travaux pour une rénovation énergétique efficace ?
La rénovation énergétique d’une maison ou d’un bâtiment consiste à reprendre tout ou partie de l’existant pour limiter les dépenses énergétiques. Au vu de l’augmentation massive du coût de l’énergie au cours de ces dernières années, ce procédé convainc de plus en plus de Français. Cela évite aussi de procéder à des démolitions coûteuses.
En effet, plutôt que d’envisager l’achat ou la construction d’un bien immobilier neuf, avec les contraintes économiques actuelles (augmentation du foncier, du taux d’intérêt pour les prêts bancaires, etc.), les travaux de rénovation représentent un investissement qui permet des économies dans la durée. C’est aussi un argument de vente à un tarif plus avantageux pour le vendeur, car les nouveaux acquéreurs bénéficieront de réductions énergétiques dans un bâtiment remis au goût du jour.
D’autant plus qu’il existe un nombre important de passoires thermiques qu’il faut rénover. D’après un rapport du ministère de la Transition Écologique, dans le parc locatif privé, 19,8 % des logements sont en étiquettes F ou G du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), soit 1,6 million de logements. Dans le secteur des résidences principales, ce taux est légèrement inférieur, à 17,3 %. À cela se rajoutent 1,9 million de logements en classe énergétique E, qui, eux, ne seront plus accessibles à la location en 2034. Il est donc nécessaire d’envisager la rénovation de ces logements énergivores en priorité.
Consommer moins d’énergie est aussi bénéfique pour la planète, avec moins d’émissions de gaz à effet de serre, tant liées à la production de cette énergie qu’à sa consommation. C’est pourquoi la rénovation de l’existant est un objectif affiché par le Gouvernement, qui table sur 200 000 rénovations globales par an en France (source : ministère de la Transition Écologique). En 2023, l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat) indiquait la réalisation de plus de 71 000 rénovations d’ampleur. En complément, près de 570 000 logements ont fait l’objet de travaux en faveur d’une rénovation énergétique.
En effet, la rénovation comprend de nombreux travaux qui peuvent être complémentaires. Ainsi, selon le budget que l’on se fixe, on peut envisager une rénovation globale ou bien seulement certains travaux qui accroissent tout de même le confort thermique. La rénovation peut alors être planifiée par étapes, sur plusieurs années. Parmi ce bouquet de travaux, qui sont préférentiellement à exécuter en une seule fois, on peut citer par exemple :
- Renfort de l’isolation du bâtiment ;
- Changement pour des fenêtres performantes ;
- Modification du système de chauffage.
Il existe d’autres travaux possibles pour la rénovation d’une maison, qui n’ont pas qu’un impact sur l’aspect énergétique, mais aussi sur l’esthétique, la structure, la fonctionnalité ou encore la durabilité globale du bâtiment. On peut notamment parler de :
- Rénovation d’une charpente, où, là aussi, le recours à un professionnel est primordial (À lire sur le sujet : Rénovation d'une charpente ancienne choisir un professionnel);
- Modernisation des réseaux électriques ;
- Réhabilitation d’un plancher, d’une isolation ;
- Transformation d’un étage, d’un volume ;
- Modernisation d’une façade, de parements ;
- Renforcement des fondations ;
- Optimisation de la ventilation ;
- Aménagement des combles existants ;
- Etc.
Il est donc très difficile de donner des coûts généralistes, tant le budget dépendra au final des travaux envisagés. En outre, la surface du bâtiment, son ancienneté, la nature des matériaux utilisés ou encore la quantité de travaux engagés vont avoir une influence. Entre un rafraîchissement et une rénovation lourde, la fourchette de prix est donc très large, pouvant aller de 200 à 2 000 euros le m² environ. Une fois de plus, ces données économiques sont fournies à titre indicatif, car le devis établi par un professionnel sur un projet donné sera une plus grande source de fiabilité.
Pour diminuer ce budget qui peut s’avérer important, de nombreux dispositifs d’aides sont accessibles.
Les aides d’État existantes en 2024
Au vu des objectifs annoncés et du besoin de continuer à dynamiser le secteur de la rénovation énergétique, de nombreuses aides d’État existent, et ont déjà fait l’objet de multiples évolutions.
En 2024, rappelons tout d’abord l’existence du service public de la rénovation de l’habitat France Rénov. Fort de 573 espaces conseils et de près de 2 500 conseillers, il permet aux ménages de se renseigner sur les meilleures options concernant la rénovation de leur logement.
Pour une rénovation globale, le recours à Mon Accompagnateur Rénov’ est obligatoire. Ce soutien va alors accompagner le maître d’ouvrage dans son projet, tant sur le plan financier que technique, lui évitant aussi les escroqueries.
Un des dispositifs majeurs de la rénovation énergétique s’intitule MaPrimeRénov’, qui concerne tous les propriétaires, qu’ils soient occupants ou non. Depuis sa création, ce dispositif a permis de rénover près de 2 millions de logements.
En 2024, les « petits » travaux ne sont plus soutenus, car jugés trop peu efficaces, hormis le remplacement du système de chauffage par une installation décarbonée (pompe à chaleur, pompe à géothermie, etc.).
Aujourd’hui, le dispositif concerne les rénovations d’ampleur (dispositif MaPrimeRénov’ Parcours accompagné) ou l’installation d’équipements de chauffage à énergie renouvelable ou d’eau chaude sanitaire, via le dispositif MaPrimeRénov’ Parcours par geste. Ce dernier peut aussi permettre d’entreprendre des travaux d’isolation complémentaires.
Pour être éligible à MaPrimeRénov’ Parcours accompagné, il faut :
- que le logement soit une résidence principale, construite en France métropolitaine depuis au moins 15 ans ;
- réaliser un audit énergétique ;
- être accompagné par Mon Accompagnateur Rénov’ ;
- envisager un projet qui fasse gagner au moins 2 classes énergétiques sur le DPE ;
- avoir ou remplacer son système de chauffage pour qu’il n’utilise plus d’énergies fossiles (fioul, charbon, etc.) ;
- réaliser au moins 2 travaux d’isolation (mur, toiture, etc.) ;
- vivre au moins 3 ans dans le logement, après la validation des travaux ;
À titre d’exemple, un ménage modeste, qui envisage une rénovation d’ampleur d’une passoire thermique, peut prétendre à être soutenu à 90 % de 70 000 euros de travaux hors taxes.
En complément, citons par exemple d’autres dispositifs :
- MaPrimeRénov’ Copropriété, pour réaliser des travaux sur les parties communes et les parties privatives déclarées d’intérêt collectif ;
- MaPrimeAdapt’, nouvelle aide pour permettre d’accélérer l’adaptation des logements à la perte d’autonomie ;
- Ma Prime Logement Décent pour soutenir des travaux lourds qui ont pour but de remettre en état les logements indignes très dégradés ;
- Éco-prêt à taux zéro : l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) est un prêt à taux d’intérêt nul et accessible sans condition de ressources, pour financer des travaux d’amélioration de la performance énergétique ;
- Taux de TVA réduit : le taux de TVA est réduit à 5,5 % pour des travaux d’amélioration énergétique (au lieu de 10 % en règle générale) ;
- Aides des collectivités locales ;
- Aides des fournisseurs d’énergie (certificat d’économie d’énergie, CEE) ;
- Le chèque énergie ;
- L’exonération de taxe foncière ;
- Etc.
Toutes ces aides sont à consulter pour vérifier leurs conditions d’éligibilité, et le potentiel cumul que l’on peut obtenir.
Retrouvez ici le guide des aides à la rénovation énergétique en 2024, publié par l’ANAH (PDF)
Pourquoi privilégier une rénovation bois ?
Une rénovation bois peut s’avérer pertinente, de par la diversité des produits existants, et la maîtrise des techniques par les professionnels de la filière. Le bois est un matériau qu’il est judicieux d’utiliser, car il présente de nombreux atouts dans des opérations de rénovation de maisons (À lire sur le sujet : Rénovation : Pourquoi utiliser le bois en rénovation ?). Citons par exemple :
- Légèreté du matériau : en employant du bois, on utilise un matériau facile à travailler et à mettre en œuvre, qui ne nécessite pas forcément la reprise des fondations du bâtiment existant. Cela peut représenter un gain économique certain ;
- Réversibilité de l’opération : tout en étant durable, l’emploi du bois autorise une certaine souplesse, qui favorise des modifications ultérieures ;
- Confort des usagers : les opérations peuvent se dérouler en site occupé, sans forcément que les habitants aient à partir de la maison pendant les travaux. De même, une fois le projet abouti, le confort intérieur est amélioré, le bois permettant de réguler l’humidité de l’air ;
- Qualité du chantier : avec le bois, le chantier est rapide grâce aux éléments préfabriqués. De même, il s’agit d’un chantier en filière sèche, sans emploi d’eau, ce qui permet une grande propreté et une limitation des nuisances pour les riverains. Le faible poids des éléments bois favorise aussi l’emploi de matériels « légers », qui s’adaptent plus facilement au contexte urbain dense ;
- Diversité des produits : avec le bois, on peut aussi bien reprendre la structure que renforcer l’isolation par des produits naturels (ex. : ouate de cellulose, laine de bois) et mettre en œuvre des fenêtres performantes (À lire sur le sujet : Le bois : le choix de l’isolation naturelle).
Concernant l’isolation, il est par exemple possible de recourir à une isolation thermique par l’extérieur. Cette technique consiste à recouvrir la maison d’un manteau, pour supprimer les ponts thermiques sans diminuer les m² habitables.
Cette isolation par l’extérieur s’applique aussi bien au niveau des murs, mais aussi au niveau de la toiture. À ce sujet, plusieurs méthodes existent :
- Isolation entre chevrons : ces éléments de la charpente, situés au-dessus des pannes, vont permettre de supporter la couverture. Un isolant est ainsi intégré entre ces pièces de bois, sous forme de panneaux souples. Des caissons de toitures, avec une isolation soufflée en vrac ou avec des bottes de paille entre les pièces de bois, sont aussi réalisables en atelier avant d’être posés sur la toiture ;
- Isolation au-dessus des chevrons, aussi appelée « sarking » : cette technique permet de ne pas avoir de rupture de l’isolant, puisqu’il est posé au-dessus des éléments porteurs. Les chevrons sont recouverts d’un revêtement et d’un pare-vapeur, avant que l’isolant soit fixé par-dessus ces éléments. Les matériaux isolants utilisés ici sont des panneaux rigides ou semi-rigides. Enfin, un pare-pluie puis un contre-lattage permettront de poser la couverture.
En hiver, par température négative, on considère qu’un bâtiment rénové ne perd « que » 1 °C toutes les deux heures, alors que cette durée est réduite à 20 minutes pour une maison mal isolée, chauffage éteint.
Le gain thermique est aussi ressenti en été, où l’isolation performante atténue l’impact des températures caniculaires à l’intérieur des logements.
Par rapport au changement des fenêtres, les menuiseries bois offrent là aussi des solutions performantes en matière de gain énergétique. On considère qu’elles évitent 10 à 15 % de déperditions de chaleur dans l’intérieur, en hiver, tandis que l’installation de brise-soleil orientables (BSO) à l’extérieur des vitrages va contribuer au confort d’été. En maîtrisant l’étanchéité autour des menuiseries, on évite les courants d’air, la condensation sur les vitres, ou encore la sensation de parois froides. L’entretien de telles menuiseries reste lui aussi limité, avec un nettoyage régulier à l’eau et au savon qui peut s’avérer suffisant.
Avec des fenêtres en bois, on améliore donc aisément le bien-être des usagers, tout en embellissant durablement l’aspect de la maison.
Menuiserie bois en atelier – Sources : Fibois France ; France Bois Forêt ; Plan rapproché
Avant d’opter pour un remplacement par des fenêtres en bois, il faut respecter quelques points réglementaires (À lire sur le sujet : Quelles démarches administratives pour mes fenêtres bois ?) :
- Remplir une déclaration de travaux : la mairie dispose alors d’un mois pour fournir une « non-opposition » aux travaux. Les riverains ont alors deux mois pour contester la conformité des travaux, s’ils l’estiment nécessaire. La déclaration est valable 2 ans dès sa validation ;
- Dans une copropriété : demander l’accord des copropriétaires en faisant signer le projet de ces travaux lors d’un vote à l’assemblée générale. Le choix des matériaux, la couleur ou le type d’ouvrants se doivent toutefois de respecter le règlement de la copropriété ;
- À proximité d’un monument historique : accomplir une démarche spécifique auprès de la mairie, et demander l’accord auprès des Architectes des Bâtiments de France (ABF).
Pour une rénovation énergétique performante, l’usage du bois est donc tout indiqué. Par la qualité du matériau et ses caractéristiques techniques, on peut clairement améliorer les performances thermiques d’une maison, et donc engendrer des économies d’énergie.
Rénover avec le bois : une facette parmi tant d’autres de ce matériau, que vous retrouverez ici !
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