Zoom sur le bois dans les Jeux de Paris
Parois respirantes

Parois respirantes

il y a 16 ans

C'est un grand débat que je souhaiterais aborder ici.

Alors 1rere question :

Pour ou contre ?

4 réponses

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1. Parois respirantes il y a 16 ans

Bonjour BDL

OUI ! c'est un réel débat et notamment au sein de la commission de révision du DTU 31-2.

Techniquement on pourrait être pour, dans la mesure où on est en mesure de maîtriser parfaitement les transferts de vapeur.

Ces transferts peuvent être maîtrisés avec certains matériaux comme les pare vapeur et les pare vent pare pluie car les industriels sont capables de fabriquer des produits avec des perméances précises, mais sans doute modifiables dans le temps à cause des pollens et micro poussières, on manque de recul dans ce domaine et surtout de mesure par exemple avant et après 20 ans de fonctionnement.

En ce qui concerne les autres matériaux, isolants et panneaux, c'est beaucoup plus compliqué voir impossible à réaliser car il sont beaucoup trop hétérogènes.

Prenons l'exemple d'un panneau OSB en contreventement.

Deux méthodes pour contrôler la perméance, l'une dite à la coupelle sèche et l'autre à la coupelle humide.

Déjà les deux méthodes ne donnent pas le même résultat, ensuite si l'on prend la norme harmonisée 13986 on note, pour une MV de 650, un "mu" de 30 en humide et 50 en sèche, mais sur des essais pratiqués en France sur les deux fabrications françaises, on note des valeurs déclarées entre 30 et 200 avec des résultats réels d'essais qui varient de 100 à 400 en moyenne avec une dispersion de 1 à x 10.

Alors que celui qui dit être en mesure de faire des murs respirant garantis 30 ans avec un fonctionnement correct pendant ces 30 ans nous explique.

En tout état de cause, les Allemands, que l'on dit toujours plus forts que les autres, utilisent cette technique depuis longtemps, ne s'en ventent pas, mais ont régulièrement des pathologies liées à la condensation dans les murs.

Bref ! Et en conclusion, une maison étanche avec un apport et une évacuation mécaniquement maîtrisée est sans doute à long terme le moyen le plus fiable.

On s'orientera sans doute pour la technique des murs respirant, vers la reconnaissance d'un procédé non traditionnel sous AT ou ATE.  

 

Boisphilement votre

2. Parois respirantes il y a 16 ans

Cela confirme mes appréhensions sur la durée de vie et l'efficacité de tel murs. Je conviens que c'est une solution très intérressante cependant la réalité des performances des matériaux actuels en terme de perméance est tellement hétérogène (OSB par exemple :-)) ) qu'il est difficile d'en connaitre le comportement dans quelques années.

On pourrait comparer ce débat à celui du GORE-TEX / K-WAY. Le GORE-TEX à quand même ces limites et parfois il faut ouvrir les aérations des vestes pour ventiler ! Par ailleurs, dans un K-WAY, on se mouille aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur !

Bref, aujourd'***, l'utilisation, quite à multiplier les bouches d'entrées et de sortie, d'une VMC double flux à échangeur en combinaison avec un mur étanche ne s'avère t-elle pas un meilleur compromis ?

3. Parois respirantes il y a 16 ans

Bonjour BDL

Pour moi, cela ne fait aucun doute, mais il y aura toujours des originaux pour prôner le soit disant ""naturel"" du mur en bouse de vache, de l'isolation en plumes de canard ou en bottes de paille, qui ne tirent la chasse d'eau qu'une fois par semaine pour économiser l'eau. Fort heureusement ils ne représentent qu'une infime partie de la population et c'est bien cette diversité qui fait la richesse de la France, si non il n'y aurait pas assez de vaches pour faire la bouse suffisante, que ferions nous des canards sans plume quant aux WC je n'ose l'évoquer .

Boisphilement votre

 

4. Parois respirantes il y a 16 ans

Les canards...  WC (juste une note d'humour, je ne pouvais me l'empêcher).

Disons que si l'on veut surfer sur la vague écologique du moment, toute bonne construction devrait :
- avoir des parois (murs et toits) ayant une capacité thermique élevée (déphasage jour/nuit) pour éviter les phénomênes de surchauffe l'été. Ce qui implique un isolant dense (laine de bois...)
- avoir une résistance thermique élevée pour être bien l'hiver
- limiter les ponts thermiques, privilégier l'isolation par l'extérieur.
- avoir une inertie thermique thermique raisonnable (ie bien pour limiter les apports cloriques mais moins bien car plus  longue à chauffer)
- être bien orienter pour favoriser le chauffage passif l'hiver et posséder des auvents calculés pour limiter l'exposition directe au soleil l'été. Limiter les ouvertures au nord (sauf dans l'hémisphère sud :-) )
- être réalisée par voie sèche, limite ainsi le temps de séchage, etc. Privilégiant le bois pour sa capacité de stockage de CO2. Le protéger de façon étanche tant que des solutions respirantes soient qualifiées sur leur durée.
- permettre le renouvellement de l'air par VMC double flux à échangeur couplée avec un puit canadien
- utiliser des solutions économiques et écologiques de chauffage : chaudière à granulés, géothermie...
- utiliser des solutions de chauffage d'eau chaude sanitaire passive : panneaux solaires hydrolique
- utiliser des panneaux solaires photovoltaïques
- récupérer l'eau de pluie
- ETRE ACCESSIBLE A TOUS AU NIVEAU INVESTISSEMENT FINANCIER !!! C'est comme cela que l'on fédèrera le maximum de gens et que l'on donnera une terre vivable aux générations futures !

Cette liste n'est pas exhaustive, il serait d'ailleurs intérressant de la poursuivre avec les réflexions de chacuns

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