Contreventement intérieur charpente chevrons porteurs

Question

Bonjour j'ai deux questions dont je n'arrive pas à trouver la réponse :
- Je voulais savoir si le contreventement par panneaux bois d'une charpente en chevrons porteurs est envisageable par l'intérieur ?
- J'ai lu sur un forum que l'épaisseur des panneaux de contreventement en charpente devait être de 16mm minimum, est ce bien ça ? 
Merci d'avance pour votre aide.

Boisphile · Answer

En OSB 3, le 12mm convient, mais les dalles doivent être posées et fixées comme pour un plancher, c'est-à-dire que les petites rives soient fixées sur les chevrons, ce qui, sauf prévu à la conception avec des entraxes de 500 ou 625, l'effet contreventement parait compromis.

jean · Answer

Bonjour Boisphile et merci pour votre réponse !Je ne comprend pas pourquoi il faudrait des entraxes à 62.5 ou 50 ? N'est il pas possible de mettre des entraxes à 60,1 avec des panneaux 300x119.6, pour avoir l'espace de dilatation entre chaque panneau ? Qu'est ce qui compromettrait l'effet de contreventement ?

Boisphile · Answer

Les panneaux sont posés perpendiculairement aux chevrons, ils sont assemblés RL et les petites rives fixées sur lesdits chevrons. Pour cela, les entraxes sont obligatoirement des sous-multiples de la longueur utile des dalles.Après, si vous avez une technique personnelle c'est à vous de prendre vos responsabilités, de plus vous ne dites pas où précisément se situe cette construction, la pente du toit, le type de couverture ?

jean · Answer

Je ne comprends pas votre allusion à "ma technique personnelle" ?  Vous me parlez d'entraxes en sous multiples des dimensions du panneau ! 60 est un sous multiple de 300, mais il faut un jeu de 4mm entre chaque panneau, non ?  C'est une toiture 2 pans longueur 10 mètres avec 1 pan à 13° et l'autre à 19°, couverture en tuile mécanique de terre cuite (DCL Terreal), commune de Vinça dans le 66.

Boisphile · Answer

Vinça = Risque sismique de niveau 3 modéré + Altitude supérieure à 200m + Commune sous arrêté préfectoral du 27-03-2001 pour risque termites. Si vous voulez être correctement assuré, je vous conseille vivement de prendre un BE structure et pour tout ce qui est structurel en bois et panneaux dérivés du bois traitement anti-termite obligatoire. (Autoclave pour le bois et en fabrication pour les panneaux)A mon sens, les panneaux que vous souhaitez utiliser ne le sont pas

jean · Answer

Il me semblait pourtant avoir vu sur différents documents que pour l'emploi de bois en classe 2, il était possible d'utiliser la méthode de trempage ou aspersion sous condition d'appliquer un Biocide ayant une efficacité minimum de 10 ans, ainsi que de traiter toutes les coupes ! Non ?

Boisphile · Answer

La classe d'emploi 2 concerne le milieu d'utilisation. La protection contre les larves d'insectes xylophage est un traitement surfacique des bois. Le traitement anti termite est spécifique pour les bois et effectué à la fabrication pour les panneaux.

jean · Answer

Pouvez vous m'indiquer les texte de référence concernant cette obligation de traitement par autoclave svp ? Sur le guide du ministère de l'écologie il est indiquée qu'un traitement de surface est possible (p20/33)La protection des bâtiments neufs contre les termites et les autres insectes xylophages - Mai 2016.pdfIl existe aussi des produits biocides efficaces à la foi contre les termites et autres insectes xylophage qui sont certifiés CTB-P+ et qui peuvent être appliqués par aspersion apparemment !preventif-21-079.pdf

Boisphile · Answer

Pardonnez-moi, mais je ne peux pas consacrer du temps aux recherches et le traitement n'est pas ma spécialité. Je vous conseille de vous adresser au FCBA de Bordeaux qui sera plus pertinent que moi dans ce domaine. Le problème est la durabilité des produits de traitement de surface et pour pouvoir les refaire il faut que les bois reste accessibles. Mais dans ce domaine, les fabricants innovent sans arrêt.Vous pouvez entre autre télécharger la fiche technique du XILIX IFC 300 qui bénéficie de la certification CTB P+ 10-4430-10. Cependant je n'ai pas vu d'information sur le durabilité du traitement préventif, le FCBA pourra vous informer utilement.

jean · Answer

Je vais suivre votre conseil et les appeler pour leur poser la question. Je ne manquerait pas de vous tenir informé ! Merci beaucoup pour toutes ces infos !

jean · Answer

Bonjour, en cherchant je suis tombé sur la version 2017 du DTU 31.1 (charpente en bois)https://pdfcoffee.com/nfdtu31-1-p1-1-pdf-free.html"5.11.2 Contreventement assuré par panneaux
Le contreventement par panneaux doit être conçu conformément aux spécifications des 9.2.3 contreventement et 10.8.1
diaphragmes de plancher et de toiture de la NF EN 1995-1-1 et des documents qui s'y rattachent. Les panneaux pouvant participés
au contreventement sont :
• soit des panneaux de contreplaqué de 10 mm d'épaisseur au minimum ;
• soit des panneaux d'OSB/3 ou d'OSB 4 de 16 mm d'épaisseur au minimum ;
• soit des panneaux de particules P5 ou P7 de 16 mm d'épaisseur au minimum ;
• soit des panneaux lamibois à usage structural avec au moins deux plis croisés et de 15 mn d'épaisseur minimum ;
• soit encore un platelage en bois massif rainé bouveté de 15 mm d'épaisseur au minimum."Est ce que ça a changé car il est des 16mm d'épaisseur même en osb....?

Boisphile · Answer

Il est en cours de révision, mais ces points n'ont pas été modifiés.Cela étant cela confirme ce que je vous ai écrit, je suis membre de la commission.Pour autant, vous ne trouverez pas d'OSB traité anti termite en 16mm il n'y a que du 13 en panneaux et du 18 en dalles 2500 x 675 traité anti termite.

jean · Answer

Je ne comprends pas ! Normalement on est sensé appliquer  le dtu 31.1, et si il impose du 16mm, alors on est plus dans les clous si on met du 13mm ! Non ?

Boisphile · Answer

C'est évident.Peut-être ne serait il pas inutile que vous preniez connaissance de ce texte que j'ai déjà publié sur le Forum.PrésentationL'augmentation des performances thermiques et par conséquent des
épaisseurs d'isolants, conduit à l'évolution des charpentes vers une solution
qui consiste à poser des chevrons autoporteurs ou faux arbas, du faîtage à la
sablière.Si cette technique est bien connue, sa mise en œuvre est délicate
et lorsqu'elle est mal maîtrisée, peut générer des désordres.Les différents
casLes croquis ci-contre, font penser à un fonctionnement en arc
"Delta", pour lequel il n'y aurait pas besoin de panne faîtière. Mais
pour autant, faudrait-il que les murs soient en mesure de reprendre les
poussées horizontales sans déformation notoire.A défaut, il faut donc autoriser le glissement des faux arbas au
niveau de la sablière, qu'il soit horizontal ou parallèle à la pente.Mais ce n'est pas si simple, dans la mesure où il convient aussi de
prévoir des dispositifs qui s'opposent au soulèvement.Concernant les faux arbas ou chevrons, ils se calculent de la même
façon et donnent les mêmes résultats quel que soit le mode de pose.Cas 1Les chevrons reposent sur la faîtière et glissent librement sur une
sablière délardée à la pente.Un feuillard ou des suspentes torsadées, fixées sur la sablière,
contiennent le soulèvement. C'est à priori la solution qui semble la plus facile, mais c'est
pourtant celle qui crée le plus de désordres.En effet, si la faîtière reprend effectivement les charges des deux
demi-rampants, elle doit également reprendre les deux composantes parallèles
aux rampants qui ne sont pas reprises par des appuis en sablière.Les deux composantes se combinent en faîtage sous forme d'une
charge verticale qui vient s'ajouter à celle des deux demi-chevrons.Si "P" est la charge totale d'un arba et
"alpha" l'angle du rampant en degrés, la charge supplémentaire se
calcule comme suit : 2 x P/2 x SIN² alpha. Pour le calcul, il faut passer des degrés aux radians pour l'angle
par la formule : alpha x (PI)/180).Dans le cas particulier d'une pente à 100% soit 45°, la majoration
de charge pour la faîtière est de 50% de P, en d'autres termes, la charge de la
faîtière est doublée.Cette disposition particulière échappe souvent, y compris à des BE.En outre, il faut reprendre ces efforts de traction en faîtage, ce
qui conduit à préférer la pose sur faitière qui est plus facile à maîtriser en
reliant les deux faux arbas par un gousset et contreplaqué CTBX ou une plaque métallique
de liaison.Cas 2 et 3Les cas 2 et 3 sont comparables dans la mesure où les chevrons
glissent horizontalement sur la sablière.Le cas 2 peut être employé pour des petites portées d'arbas (3m – 3m50) ou
des arbas peu chargés (toitures métalliques) car la reprise des tractions en
tête sont toujours délicates par des ferrures en extrémités de bois.Le cas 3 est
sans doute le plus raisonnable, avec des faux arbas posés sur la
faitière et une liaison directe par gousset CTBX ou plaque de liaison
métallique. Pour les très gros ouvrages, le glissement est assuré par des
appuis à rouleaux ou des plaques de Téflon. Dans les cas de petits ouvrages
comme la maison individuelle, le glissement peut être assuré par une simple
feuille de Polyéthylène pliée en deux et interposée entre la sablière et le
pied des chevrons. Comme pour l'appui glissant d'une fermette, une équerre E5-1.5 est
disposée de chaque côté du chevron et son aile verticale est clouée par 7
pointes CNA 4.0 x 35 ou 50.L'aile horizontale est maintenue par un tirefond ou une vis ASSY
III KOMBI 10 x 60. Le tirefond ou la vis ne sont pas serrés pour permettre le
glissement.Autre casPour les petits ouvrages, il reste possible de fixer les arbas en
tête sur la faîtière ou sur ses flancs et en pieds sur la sablière, dans la
mesure où la déformation de la faîtière est limitée à quelques millimètres sans
dépasser le centimètre.

























































Dans ce cas, la poussée sur les murs sera faible et pourra être
reprise par la rigidité de la sablière ou du chaînage.

jean · Answer

Merci pour cette explication ! Je suis dans le cas 2 avec 3 portées différentes : 285/320/460 (poutres en I pour les chevrons porteurs).La faîtière sera en LC pour en longueur de 10 m avec un appui intermédiaire au centre (poteau)Si je comprends bien, avec des murs capables de reprendre la poussée sans déformation alors le dispositif de glissement n'est pas forcément nécessaire ?Je suis en zone sismique 3, la charpente doit faire office de diaphragme du coup je ne sais pas si ce dispositif de glissement serait compatible avec cette fonction ?

Boisphile · Answer

Je sais que votre construction est en Zone 3. Théoriquement, une étude par un BE charpente doit être jointe à la demande PC, justifiant que les calculs on été réalisé en tenant compte des règles parasismiques.Je ne suis pas certain que les chevrons porteurs sans entrait (ferme en A) soient la meilleure solution dans ce cas. De plus, il me semble que l'ouvrage est situé à plus de 200mètres ce qui pose le problème de la Tramontane de plus en plus ''méchante''.

Contreventement intérieur charpente chevrons porteurs

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