Zoom sur le bois dans les Jeux de Paris
Contreventement intérieur

Contreventement intérieur

il y a 12 ans

Bonjour à tous,

je viens régulièrement à la pèche aux infos sur ce forum et je trouve les réponses faites très avisées.

Pour résumer:

suite à un incendie, je suis en train de reconstruire ma maison "seul" et j'ai choisis l'option bois.
J'en suis au gros oeuvre fermé avec ce type de murs (ext vers int):
pare-pluie Delta, Osb III 12mm, montant 6/x18 tous les 50cm....

Bâtiment situé en Belgique, région de Namur.

Ma question:

pourrais-je assurer le contreventement intérieur avec des pannaux "agglomérés" de 12 ou 18mm ou dois-je absolument le faire avec de l'Osb ?

Le but de ma question est simple: dans le cadre de mon autoconstruction, je me suis fixé pour but de faire non pas un bâtiment écologique mais un bâtiment économique, mon budget étant assez limité.



Merci, Alain

18 réponses

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1. Contreventement intérieur il y a 12 ans

Bonsoir

pourquoi les panneaux d'osb posés a l'horzontale ne contrevante pas?

2. Contreventement intérieur il y a 12 ans

Une réponse à deux vitesses : (pour l'exemple, je reprends les règles CB71 et la NFP21-102 pour plus de simplicité)

1) Cas général : La résistance d'un élément de structure e mur aux efforts horizontaux est limitée soit par le renversement (rapport entre la hauteur et la largeur), soit par le cisaillement des fixations. Il faut admettre que le renversement est équilibré par les liaisons entre panneaux et entre panneaux et semelle d'assise. Dans le calcul du contreventement, ce sont donc les fixations qui font le travail. Prenons pour exemple un panneau standard de 2500 de haut et 1200 de large. Le but est de déterminer l'effort (H) à faire en tête de ce panneau pour une déformation maximum de 1/500 de sa hauteur soit 5mm. La formule est H = Fp (force admissible d'une fixation) x b (largeur du panneau soit 1,2) et le tout divisé par d qui est l'écartement entre deux fixations. Donc le plus souvent on a H = (28 x 1.25) / 0,15 = 233 daN – On ne prend pas en compte le rapport entre la hauteur et la largeur, dans le cas présent ce rapport est égal avec celui des fixations soit proche de 2.

Si on bouge un paramètre, par exemple nous contreventons avec un panneau de 5000 x 2500 placé à l'horizontal, dans ce cas c'est possible puisque le panneau est fixé sur sa périphérie. On aura donc : (28 x 5) /0,15 = 933. L'effort repris est dans ce cas 4 x plus important que pour un panneau de 1m25. Par contre si nous faisons l'inverse, par exemple pour un panneau de 0,60 de large nous avons 233 (effort d'un panneau de 1,25) x (0,60/1,2)² = 58 daN soit 4 fois moins, parce que nous avons changé de rapport du bras de levier entre la hauteur de l'élément et sa largeur et donc du nombre de fixations correspondantes.

Dans le cas général, nous devons constituer des panneaux rigides indéformables dans leur plan. Ces panneaux sont placés les uns à coté des autres et le souci est de transmettre les efforts de l'un à l'autre par des fixations afin d'éviter le glissement des montants entre eux sous l'effet d'une poussée en tête, en admettant que la lisse basse est ancrée sur la semelle d'assise et ne peut pas se soulever.

Imaginons maintenant que nous fabriquions une ossature de 2500 x 2500 en plaçant deux panneaux des 2500 x 1250 à l'horizontale. Pour chacun des panneaux le nombre de fixations en vertical sera de la moitié du nombre de fixations horizontales. L'effort à exercer en tête du panneau sera donc 4 fois moins important, les joints horizontaux des panneaux n'étant pas fixés, les panneaux glissent entre eux. Comme l'effort est placé non pas à hauteur de 1m25 mais à 2m50, l'effort appliqué en tête transmet un effort deux fois plus important au niveau des 1m25.

2) le cas qui nous intéresse : Nous sommes dans la configuration précédente, mais nous cumulons en plus des panneaux posés à coupe de pierre, des panneaux posés avec un jeu et des panneaux intermédiaires qui ne sont fixés que par leurs petites rives. Chaque panneau ne reprend donc qu'un effort ridicule et le peut pas le transmettre à son suivant, donc pas de cumul, pas d'effet d'ensemble.

On a donc là, un Monsieur qui croyant offrir une résistance de 25% supérieur à ce qu'il estime être le traditionnel, en fait, a probablement divisé cet effort par 12.

Tout cela n'est pas très facile à exprimer par écrit, mais je pense que vous aurez tous compris.

3. Contreventement intérieur il y a 12 ans

Vos explications sont claires et détaillées, il est vrai que j'ai commis là une erreur qui apparement, aurait été aussi commise par d'autres car je ne suis pas le seul qui ne pensait pas à cette différence de pose entre horizontale ou verticale.

Mais rien n'est encore mal fait, puisque je peux encore contreventer à l'intérieur.

Quel type de panneau , quelle épaisseur et quelle fixation préconiseriez-vous dans mon cas ?



Merci, Alain

4. Contreventement intérieur il y a 12 ans

C'est parfaitement détaillé deux posts plus haut

5. Contreventement intérieur il y a 12 ans

Ok pour la mise en oeuvre, verticale et de la dimension, au minimum des panneaux de 250 x 125.
Mais quelle "matière" convient le mieux entre agglo et Osb ?
De plus, par chez nous, difficile d'avoir des panneaux Osb dans ce format, les fournisseurs privilégiants le 250x60...


Comme il s'agit ici de contreventer l'intérieur, que dois-je faire si ma hauteur sous plafond est de 260 par exemple ?
Dois-je mettre le morceau en bas ou en haut ?
Le contreventement sera interrompu entre les étages par le gîtage, dois-je bêtement repartir du plancher au 1er ou y a-t-il une méthode particulière ?

En tous les cas, merci de prendre le temps de répondre, c'est sympa.


Alain

6. Contreventement intérieur il y a 12 ans

Que ce soit de l'OSB 3 en 9mm, du panneau de particules EN 312 P5 ou CTBH en 10mm ou du contreplaqué EN 636 – 3S ou CTBX de 7mm, il faudra recouper les panneaux à 996mm de large, puisque vous avez voulu camper sur un entraxe de montants bâtard à 500mm.

On ne parle pas de hauteur sous plafond, qui n'a rien à voir avec la hauteur des modules de mur.

Le contreventement doit faire la hauteur du module de mur. Si celui-ci mesure 2m60 ou 2m70 ou encore 2m85, il faut que le panneau fasse cette hauteur.

Bien sur que non vous ne rajoutez pas un bout, j'ai pris la peine d'expliquer pourquoi !!!............

Maintenant que vous avez posé les panneaux de l'autre coté, que voulez vous faire ….? La bêtise est faite, il faut assumer !!! Le seul panneau qui vous le permettra, c'es le contreplaqué CTBX que vous pourrez trouver en 3 mètres x 1m22. Mais si j'ai bien compris, dans votre coin vous êtes ravitaillé par les corbeaux, alors il y a des chances que ce soit di CTBX Okoumé, vous allez sentir passer la note ……….Vous qui étiez parti sur de l'économique, c'est mal barré !!!

Prenons encore une fois les choses dans l'ordre et dans le détail :

Sur le muret ou la dalle béton, vous avez placé une bande d'arase.

Sur celle-ci une semelle d'assise en bois massif traité au moins classe 3b (autoclave) et ancrée avec des goujons au moins tous les mètres.

Les murs du RCH sont fixés dessus au droit de chaque montant.

Sur les murs une pièce de chaînage en BM classe 2.

Attention, étape importante : poser sur le chaînage une bande de pare-vapeur (en principe 75cm soit la moitié de la largeur du rouleau suffit). Laisser pendre de 20cm le PV sur le mur du RCH pour pouvoir ensuite le raccorder avec le PV du RCH et celui du plafond. Evidemment, il faut coller les lés avec de l'adhésif de la même marque que le PV.

Sur le chaînage (et le PV) repose le "gîtage" (solivage en français) – Disons un appui de 75mm suffit.

En bout des solives remonter le pare-vapeur et le laisser en attente sur le solivage.

Vous placez ensuite une solive d'about – Vous rabattez ensuite le PV sur la solive d'about pour la dégager et la fixer - Le nez de la solive est fixé sur la solive d'about et celle-ci sur le chaînage avec des vis SFS.

La solive d'about est de la même hauteur que la solive, mais d'épaisseur 38 ou 45mm.

Vous rabattez de nouveau le PV sur le solivage.

Evidement, 75mm d'appui + épaisseur de la solive d'about ne fait pas l'épaisseur du mur.

On place donc sur l'extérieur une solive de fermeture posée à l'arase extérieure du mur – Et bien sur, des entretoises entre la solive d'about et la solive de fermeture (tous les 1mètre environ)

Vous remplissez l'espace entre solive d'about et solive de fermeture avec de l'isolant pour éviter le pont thermique.

La vous avez deux solutions possibles :

Soit vous posez une semelle d'assise sur l'ensemble, puis le mur du P+1 soit vous placer directement le mur du R+1.

Bien sur, la première solution est plus aisée pour la fixation ………..

Donc, on en est à la pose du mur du R+1.

Vous remontez le pare-vapeur sur les montants du mur pour pouvoir le raccorder avec le PV de l'étage.

Entre les solives et à l'arase intérieure du mur, placez des entretoises (en français cours de solives) sur lesquelles reposeront les rives longues de dalles de plancher.

Bon je pense avoir été dans le détail, ça devrait aller, non ?

7. Contreventement intérieur il y a 12 ans

Rien à dire, claire, net et précis.

Je vais m'appliquer à essayer de rattrapper mes erreurs du mieux que je peux et vous remercie pour les infos.

Je ne manquerai pas de vous solliciter à nouveau si un problème se pose.

Je vous souhaite une bonne année ainsi qu'à tous les membres ou non de ce forum.



Merci, Alain

8. Contreventement intérieur il y a 12 ans

Une fois de plus , je tiens a signaler la pertinence des réponses de Mr BOISPHILE !

Merci a toi Boisphile !! au nom de tous.

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