rigidifier un plancher

En théorie, sur la papier, cela est une bonne solution.
La poutre de 120 kg en BL de section 110 x 225 – réactions aux appuis : 860 – 2330 – 1630 – 510 kg
Poteaux en 110 x 135 en BL également.
Mais la mise en œuvre n'est pas aussi facile et décrite dans des dizaines de réponses déjà faites dont certaines récentes.
Bref ! de la théorie à la pratique il y a un monde………………un vaste monde !!!

C'est aussi l'occasion de rappeler qu'une cloison en brique "non porteuse" peut finir par porter quand même avec le temps, et que plusieurs cloisons de 8 cm en théorie non porteuses peuvent tout de même contribuer de manière non négligeable, toutes ensemble, à la rigidité d'un plancher.

Donc ne pas croire qu'on peut supprimer comme ça les cloisons minces dans l'habitat ancien...

Mais à l'époque, elles étaient considérées comme porteuses et je pense à juste titre quand ce sont des briques pleines.
Alors, évidemment quand on pose la question ""aux dinosaures"" comme moi, pas de problème parce qu'on le sait et on déconseille ou conseille une solution, mais quand on pose la question aux ""jeunes je sais tout"" frais moulus sortis de l'école d'ingénieurs de machin chose, la réponse est invariablement :<< OUI ! OUI ! Pas de problème, vous pouvez démonter la cloison, de toute façon elle n'est pas porteuse >>
Pardonnez moi (tous) je lis d'avance les commentaires, mais je peux certifier que c'est du vécu et pas seulement une fois par hasard………

...Et c'est bien pour ça qu'on apprécie à juste titre tes amples commentaires BOISPHILE, toujours agrémentés d'un zeste d'humour bien placé!!!

A+

ITHACA

Merci de vos réponses.

Je voudrais rassurer boisfile : dans l’abattage des cloisons aucun « jeunot » n’est à incriminer nous sommes les seuls responsables. Quand nous avons voulu, il y a 15 ans mettre un peu de confort dans cette maison de famille (supprimer des pièces noires, installer une douche et un WC)  nous l’avons fait à l’économie, sans architecte, avec nos idées et l’aide d’un maçon. C’est le menuisier qui changeait les fenêtres et l'escalier qui a placé un poteau sous le chevêtre d’escalier pour le soutenir et éviter que tout s’écroule. Nous avons eu de la chance d’avoir à faire avec un dinosaure consciencieux !

Maintenant le mal est fait et il semble en effet bien difficile d’y remédier.

Dans un précédent forum vous parliez de rigidification par le dessus dans un cas de suppression de mur en mâchefer mais je n’arrive pas à retrouver le message et je n’avais pas compris quel matériel utiliser. Pensez vous que ce serait une solution pour moi et dans ce cas pourriez vous me préciser la mise en oeuvre ?

J’ai lu également des propositions d’entretoises  fixées entre les solives mais je me demande si ça n’alourdit pas plus la charge que ça ne règle le problème.

Pour revenir à la réponse de boisfile, je suis "apprenti" dans le travail du bois et j'aurais besoin que tu m'éclaire sur l'abréviation BL et la formule: réaction aux appuis : 860-2330-1630-510 kg", Désolé d'être aussi ignorant,

Merci encore

BL = bois lamellé, nouvelle appelation du lamellé collé

les réactions aux appuis sont les forces qui s'exercent là ou la poutre a ses appuis ( celle là à priori sur 4 appuis 2 aux extrémités, 2 poteaux intermédiaires )
en général, une réaction d'appui supérieure à 1 tonne, vu les sections de bois généralement mises en oeuvre, conduit à des soucis en réalisation par des non professionnels confirmés.
imaginez le poids d'une petite voiture sur une surface de la moitié d'une feuille de papier A4.....

rémy

ensuite également une poutre de 120kg à mettre en oeuvre a 2 personnes, c'est vite l'enfer, et à plus de personnes c'est dur de se coordonner. Quand il s'agit de "redresser" un plancher, ce n'est pas chose facile, il faudrait soulever les solives une par une avec une rangée de pieds droits, prier pour que les solives ne se soulèvent pas à leur extrémités car alors on ne connait pas les désordres qui peuvent arriver à l'étage au dessus, arriver à glisser une poutre de 120kg à côté de ces pieds droits, la mettre a la bonne hauteur, glisser les poteaux.........

en réalisation si on est bon et pas pressé ca se fait.....

rémy

Ahh, ça me rappelle l'histoire d'un voisin qui a redressé sa vieille charpente à la masse : il a placé un poteau un peu de biais sous chaque solive, le sol bien protégé avec des madrier pour répartir les forces, puis il a tapé à la base des poteaux. Et le bougre a réussi a replacer correctement ses pannes.

J'ai déjà employé cette technique pour redresser une solive... de quelques mm, mais pas de plusieurs cm.

J'en connais d'autres qui ont fait des travaux de redressement ou de soulèvement de poutre au cric de camion.

Attention, je ne dis pas que je conseille de faire ça !

"Un poteau de biais sous chaque panne" voulais-dire...