Soutien d'une poutre qui présente une flèche
Poutre fléchissante de la Petite Maison
Je souhaiterais recueillir votre avis sur un projet complexe et pour lequel,
les premiers avis recueillis divergents.
Je suis Vice-Président, (en charge des travaux d'entretien et de mise aux
normes) d'une association qui gère un gîte situé dans l'Oise. Cet établissement
a pour vocation d'accueillir d'autres associations (sorte de gîte associatif et
participatif).
Dans cette Maison qui date probablement de la deuxième moitié du XIXème siècle, au rez-de-chaussée, une cloison a été supprimée il y a de nombreuses années. Sans doute dans les années 60-70. La poutre bois qui était initialement au-dessus de la cloison présente une flèche stable d’environ 4-5 cm sur une portée de 5 m (voir coupe ci-dessous)
Par contre nous craignons que la charge supplémentaire (Fermacell + ragréage + parquet) amplifie la flèche de la poutre.
Solution 1 = La reprise des forces par 2 tirants à partir de la ferme
Nous envisageons de la mettre en tension la poutre fléchissante (non pas la
redresser) à partir du poinçon et de l’entrait situé à la verticale à l’étage
supérieur à l’aide de platines et de 2 tirants. (voir
croquis).
Un ami architecte et un Charpentier de métier ont validé la proposition, jugée "jouable" et de bon sens.
En effet, l'entrait en question est en fait un "entrait
retroussé", qui ne risque pas de flamber à son tour du fait de sa faible
portée. De plus, il transmet ses charges aux jambes de force reprenant les
blochets ; celles-ci s'appuient directement sur la poutre, mais juste là où
elle est engagée dans le mur et de ce fait c'est lui (le mur) qui les
encaissent directement.
Il relativise le poids du ragréage et du parquet (confirmé par un
second architecte). Quant au mobilier, principalement des lits, leur poids
est négligeable car il est situés en périphérie, donc avec un impact quasi nul
sur le fléchissement.
Une solution analogue a été mise en oeuvre il y a une douzaine d’année par
un ami dans un moulin du début du XIX ème siècle situé dans le Cantal avec une
portée beaucoup plus longue (8m) et une flèche plus importante (env. 10 cm). Le
dispositif a été réalisé au droit de chaque ferme. Depuis la réalisation,
aucune déformation n’a été observée. Le grenier ainsi stabilisé a permis d’accueillir
un parquet sur lambourdes et des cloisons délimitant plusieurs pièces d’habitation.
- Variante 1 proposée par l’architecte: 2 platines
triangulaires reprenant à la fois l'entrait et le poinçon.
- Variante 2 proposée par le charpentier : Fer plat en forme de U avec 1
seul tirant soudé traversant la poutre et repris par en dessous par une platine
Solution 2 = Moisage
de la poutre
2 autres architectes sont plus réservés et pensent que cette solution n'est
pas appropriée car elle risque de surcharger la charpente de la toiture déjà
sollicitée par un toit en tuiles mécaniques (sections des composants de la charpente
env 15*15).
Il pense que la meilleure solution serait de moiser cette poutre des
2 côtés (et en sous-face). Personnellement, il me semble que le
moisage latéral n’est pas si simple dans la mesure où la poutre n’est pas
droite et a déjà une flèche.
Par ailleurs on a constaté que la légère ondulation du toit se faisait au
niveau des pannes qui on une portée importante par rapport à leur section et
non-pas au niveau de la ferme.
Solution 3 = Remplacement
de la poutre
Une autre éventualité (suggérée par un des architectes) serait le
remplacement de la poutre par un IPN. C’est une solution que l’on souhaite
éviter car elle nécessiterait l’immobilisation de la salle à manger pendant une
ou deux semaines.
Elle poserait par ailleurs le problème de la reprise des 2 jambes de force.
Devant impérativement être réalisée par un professionnel, elle aurait un coût important
que notre budget ne pas pourra pas supporter.
Solution 4 = Soutien
par un poteau central au rez-de-chaussée
Le soutien par un poteau (bois ou
métal) au rez-de-chaussée est une solution simple et aisée à mettre en œuvre.
Cependant celle-ci doit être écarté car elle poserait problème dans
l’utilisation de cette pièce polyvalente « Salon – Salle-à-manger ».
Par ailleurs, il est impossible de garantir que le plafond de la cave dessous a
la capacité à reprendre la charge transmise.
Merci de me donner votre avis sur la solution envisagée ou sur des idées
alternatives et/ou de transmettre ma demande à d'autres personnes
susceptibles de nous conseiller.
Bien cordialement
Laurent AAB
Vice-Président, en charge des travaux et de la mise au normes
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