Rigidification plancher bois et isolation sonore
Raph73
12 réponses
Raph73
Rho je suis désolé, j'avais fait une belle mise en page pour faciliter la lecture mais ça a tout sauté...c'est inbuvable...je la refait
Raph73
Bonjour,
Je viens ici vous présenter mon cas particulier.
Je rénove une maison pierre de 1870 en Savoie
Je ne suis pas du métier
Je suis de formation technique dans l'industrie
J'ai soif de savoir et de connaissance, suis passionné par cette rénovation et la technique en générale et ai à coeur de faire tout ce qui m'est possible par mes propres moyens
Je n'ai laissé aux artisans (charpentiers et maçons) que les opérations trop lourdes ou nécessitant un haut niveau de professionnalisme pour être réalisées (ouvertures dans murs pierre, charpente et toiture)
L'assainissement individuel (phyto), le terrassement, l'évacuation des eaux pluviales (puit perdu), la plomberie, l'électricité, la pose des menuiseries, la rénovation des joints des murs en pierre, la maçonnerie basique ont été réalisé par mes soins, en autodidacte, comme beaucoup sur ce forum
J'ai déjà pas mal fais le tour des forums pour glaner des infos et voir si je retrouvais mon cas, mais chaque cas est unique, bien que les problématiques soient souvent les mêmes.
J'ai pris connaissances des abaques de sections usuels
J'aurais certainement des difficultés à obtenir la section idéale pour mon besoin, la hauteur que je peux me permettre de perdre sous toiture est à mettre en balance avec l'efficacité de la solution envisagée pour la destination du lieu (chambre d'ado), la difficulté de mise en oeuvre et le coût de l'opération
Problématique:
Le plancher est un peu souple (on sent une légère flexion sous les pieds)
Objectif :
Trouver le meilleur compromis pour rigidifier un plancher tout en améliorant l'isolation acoustique entre les niveaux.
Le plancher situé sous les toits accueillera une chambre d'adolescent
Présentation / configuration:
- Maison pierre 1870
- Niveau de 60m² (6m x 10.5m) séparé en 2 pièces de 30m² (6m x 5m) par mur de refent de 50cm
- Plancher d'étage de combles aménagés sous toiture 4 pans à charpente apparente
- Structure plancher en poutre et solives peuplier (d'après les charpentiers)
- Plancher en diverses essences de bois
- Poutre H260 x L240 dans le sens de la longueur (6m) encastrée dans chaque mur pierre séparant la pièce en 2 partie (Est et Ouest) de 6m x 2.5m à l'axe de la poutre
- A chaque extrémité de cette poutre (Nord et Sud donc) sont prises les extrémités des arbaletriers de croupe du pignon de charpente, ces arbaletriers sont à cheval sur la partie non-encastrée dans le mur et la partie encastrée
- De chaque côté de cette poutre sont prises des solives sur 2m40 de longueur libre jusqu'à leur encastrement dans les murs pierres
- Il y a 13 solives en tout composée de 12 solives de section H105 à 120 x L65 à 75 (section moyenne H111 x L71) + une plus grosse solive H170 x L150 (celle du milieu, la 7ème) qui sépare la demi-pièce Est en 2 surfaces égales de 3m x 2.5m
- La grosse solive sert d'appui à l'arbaletrier de demi-croupe
- Certaine de ces solives ne sont pas complètement de section rectangulaire (gros chanfrein dû à la pièce de bois dans laquelle les solives ont été taillées -> tour du tronc)
- Il y a 13 solives de section H100 à 120 x L70 à 85 (section moyenne H111 x L71) pour la demi-pièce Ouest
- La demi-pièce Ouest n'a pas de plus grosse solive en partie centrale
- Le plancher cloué sur cette structure est en grandes et larges lames de bois de 3cm d'épaisseur de diverses essences (châtaignier, chêne, peuplier, sapin...je sais pas trop). Plancher à l'ancienne, plutôt de type plancher de grange, quand même relativement bien ajusté à l'origine puisque assemblé par des rainures mais non clouées entre-elles. Le temps ayant fait son oeuvre, des jours apparaissent entre les planches et certaines ont pris du jeu
- Vue d'en dessous, le plancher est plutôt esthétique et sain, il est souhaiter de pouvoir conserver ce visuel
- Vue d'au-dessus, le plancher est usée et assez brut, les lames ont travaillé avec le temps, des jours sont visibles, des lames ont du jeu
Objectifs:
- Rigidifier le plancher
- Améliorer l'isolation des bruits entre étages
Faire une chambre sur un plancher rigide, de niveau, avec le minimum de gène acoustique entre étage (principalement du dessus vers le dessous)
Solution envisagée:
- Conserver les planches en les reclouant/vissant à travers les solives existantes pour supprimer le flottement vertical du plancher
- Doubler les solives par dessus le plancher existant pour créer une nouvelle structure de niveau pour un faux-plancher OSB/stratifié ou OSB/lino
- Ces solives auront la triple utilité d'augmenter la section des solives existantes, tout en permettant de refaire un plancher de niveau par des jeux de cales et de passer toutes les gaines élec
- Avant d'ajouter ces solives, déploiement sur toute la surface du plancher existant d'un "feutre" pour absorber les bruits. Ce feutre sera donc pris en sandwich entre plancher existant et les cales/solives
- Les solives seraient vissées à travers tout jusqu'au solives inférieures existantes
- Une fois cette structure doublée, passage des câbles/gaines entre et sous solives (différence de niveau actuel inconnu, il ne serait pas étonnant de constater quelques centimètres par endroit ou entre les extrémités des pièces, ou au milieu)
- Remplissage des espaces intersolives avec une laine végétale (chanvre, coton...) pour diminuer encore un peu les nuisances sonores
- Pose d'OSB
- Poste d'un feutre absorbant (ou pas) entre OSB et stratifié/lino
- Ensuite viendront les cloisons
Questions:
- Cette solution au global vous semble-t-elle convenable? Si non, pourquoi? Sur quels points? Comment sont-ils améliorables?
- Si oui, avez-vous la possibilité de m'aiguiller sur :
- la section idéale à obtenir? Je ne cherche pas du 400daN/m². J'ai vu que 150daN/m² convient pour les chambres d'habitation. Je n'ai aucune idée de la charge d'exploitation du plancher actuel. Factuellement, je sais que si je me mets sur la grosse solive centrale de H170 x L150 de la demi-pièce, ça ne bouge pas (du moins ça ne se sent pas vraiment). Par contre si je me met au milieu de l'autre demi-pièce et que je rebondis sur mes appuis, ça fléchit. Quand on marche ça ne se sent pas vraiment
- les matériaux idéaux (que je nomme feutre : plaque de liège expansé, plaques/rouleaux de liège, de fibre de bois...) pour atténuer les nuisances sonores (pas, chocs et bruits)
- la mise en oeuvre dans les règles de chacun de ces matériaux / solutions (type de vis, ordre d'assemblage, entraxe des cales, épaisseur OSB...)
Je suis ouvert à tout entendre, je prends toutes les remarques/commentaires
Merci par avance pour le temps que vous accepterez de m'accorder, les réponses et questionnements qui en découleront et m'amèneront je l'espère, à trouver la solution la plus adaptée à mes besoins.
Dans l'attente de vous lire
Merci
Raph'
Boisphile
Merci d'être plus concis, au besoin, faites des photos et un plan, merci.
Raph73
Bonjour boisphile
Je joint un plan pour modéliser tout ça et quelques photos dès que possible.
Mais désolé, concis j'arrive pas, déformation professionnelle, mon métier c'est d'aller dans le détail...
Merci
Raph73
Voici les plans et photos du plancher
Solivage vue du dessous.
On voit la poutre principale qui supporte toutes les solives.
Elle porte de chaque côté sur les linteaux des fenêtres (oui je sais, structurellement c'est pas le plus logique)
La fenêtre qu'on voit c'est un linteau bois intérieur, brique extérieur. Le linteau bois n'a pas bougé dans le temps, ni fléchi, ni fissuré. Du côté opposé qu'on ne voit pas, c'est un linteau bois intérieur mais brique extérieur a été remplacé ou maçonné au béton (quand et comment je ne sais pas)
A droite, on voit la plus grosse solive au milieu, qui porte elle aussi sur un linteau bois intérieur, briques extérieur
L'aspect ancien pas dégeu qu'on souhaite garder dessous
L'aspect ancien dégeu qu'on souhaite conserver structurellement dessus (pour nous soulager le travail sans avoir à arracher tout le plancher et les solives) et sur lequel on compte caler et doubler les solives du dessous (quelques planches à remplacer quand même)
Les solives rectangulaires "chanfreinée" (ce sont les plus faibles ici)
Une solive et des planches contre le mur bouffées par une infiltration d'eau dû à l'ancienne lucarne de toit restée ouverte pendant des années (on aperçoit le linteau bois de la poutre principale du côté qu'on ne voyait pas sur la 1ère photo)
L'arbaletrier de croupe en appui sur la poutre de la photo ci-dessus
L'arbaletrier de demi-croupe en appui sur la grosse solive du milieu (désolé c'est le chantier et l'ancienne chambre des enfants à moitié déménagée et pas encore cleanée pour les travaux)
Le croquis du solivage de tous l'étage (la partie que je cherche à rénover pour le moment est la moitié de gauche)
Je n'ai pas reporté les dimensions des pièces ici : 5m de largeur sur 6m de longueur
L'entraxe de solives n'est pas reporté non-plus env.420mm entre solive, 490 à l'axe
Zoom sur la partie concernée
L'idée
J'ai hâte de vous lire ;)
Raph73
Pour info, aujourd'hui je suis passé voir un ami dont on m'avait dis qu'il avait la même problématique dans la même configuration, et il a fait grosso modo ce que pensais mais avec les solives du dessus du plancher perpendiculaire à celles d'origine.
Ça a bien fait le job avec des chevrons std genre H80 x L60, calés, vissés à chaque solive, avec une couche fine plutôt absorbante sous chaque cale, laine de bois entre chevrons, couche fine absorbante entre nouvelles solives et nouveau plancher du dessus. Renforcement et atténuation phonique efficace, le jour et la nuit.
Ça me conforte dans mon idée.
Par contre, quelqu'un saurait-il m'expliquer pourquoi positionner les chevrons du dessus perpendiculairement à ceux du dessous du plancher existant ?
Meilleure répartition des charges ?
Facilité de calage?
D'instinct je les aurais mis strictement en regard de celles du dessous pour en augmenter la section sur toute la longueur...
Mais après réflexion je me dis que c'est peut-être par facilité de mise en oeuvre, genre par exemple les vieilles solives peuvent être vrillées ou pas spécialement rectiligne, du coup ça peut être compliqué pour reprendre les chevrons du dessus bien dans l'âme de celles du dessous, ou autre...
Des idées ?
Et sinon, quelqu'un est capable de me donner, dans ma configuration actuelle, la charge d'exploitation obtenue, la flèche théorique du plancher actuelle dans la zone faible...des calculs, un abaque ?
Merci!
Boisphile
Juste pour information :
1) Le solivage en place est limite, disons qu'en moyenne on est à L/300, donc en ajoutant un contre solivage, un isolant, un panneau OSB et un revêtement de sol, vous allez déstabiliser le solivage existant et dans la durée il se produira obligatoirement des inconvénients.
2) L'Isotoit n'est pas du tout fait pour cette utilisation.
3) Le vissage d'un contre solivage sur des cales, elles-mêmes sur un matériau compressible va créer des tassements différentiels qui, eux aussi dans la durée créeront des inconvénients.
4) De plus, chaque vis qui traverse l'isolant phonique est elle-même un pont phonique.
Raph73
Bonjour boisphile,
Merci pour ta réponse.
1) Quand tu parles de L/300 en moyenne, c'est bien de mon configuration actuelle dont tu parles? avec cette section de solives en peuplier et ce plancher par-dessus? Donc si c'est le cas, grosso modo 2500/300=8mm de flèche théorique au centre ?
Qu'entends-tu par "déstabiliser" et "inconvénients dans la durée"?
2) Je ne crois pas avoir parlé d'Isotoit, pourquoi le citer ici?
3) est-ce que les types d'inconvénient dont tu parles seraient des jeux qui se créeront à l'usure entre les éléments pris en sandwich engendrant un flottement de plus en plus important malgré que le plancher soit chargé?
4) oui j'ai déjà lu ça. C'est une réalité qui cependant, selon la mise en oeuvre, est bénéfique comparé à la configuration actuelle. Pour preuve ma visite d'hier. La solution que j'ai décrit dans mon dernier message à complètement résolu les nuisances de type "fond sonore" (le fait d'entendre une personne qui parle depuis l'autre étage) et significativement diminué les bruits de pas et chocs.
Concernant le fait de positionner les contre-solives perpendiculairement plutôt qu'en regard des solives existantes, une idée sur l'intérêt mécaniquement parlant ?
Raph73
Bonsoir,
Petit update
Les travaux sont quasiment terminé (plancher posé, reste plus qu'à protéger)
Déjà, j'ai ré-enfoncer tous les clous (+ de 400) puis j'ai mesuré le défaut de niveau (jusqu'à +6.5cm vs point bas, au milieu de la pièce, les bords remontent, normal)
Ensuite, j'ai fait ce que j'avais prévu :
- jeux entre lattes du plancher existant calefeutrés à la laine végétale
- film pare-vapeur scotché
- solives sur plancher existant (6m x entraxe 570mm) et parallèles à celui-ci, donc perpendiculaires à celles sous le plancher existant + renforts entretoises tous les 1m35 en quinconce (dimensions des panneaux de laine de bois)
- calées sur cales CP découplées du plancher et des solives par une mince couche de bande résiliente pour atténuer les bruits de chocs ET éviter le grincement qu'il pourrait y avoir bois/bois (entre plancher existant et cales + entre cales et solives)
- vissées avec de la vis charpente 8x200 et 8x240 dans les solives du dessous en prenant tout en sandwich (solives + cales + plancher existant)
- lit de ouate de cellulose sur + de 10cm sur toute la pièce, entre et sous solives + panneau de laine de bois semi-rigide ep.80mm entre solives
- bande résiliente sur solives
- plancher pin vissé à 45° sur languette
Le résultat pour le moment est à la hauteur de nos attentes:
- rigidification très efficace, sans aucune preuve par le calcul pour le moment. Ça branle et rebondi beaucoup moins, et sans grincements
- on entend très peu les conversations dans la pièce depuis l'étage du dessous (il reste une réservation dans un coin de la pièce qui n'est pas isolé et le son passe au niveau du sommet du mur de refent qui n'est pas encore complètement fermé (qq cm de jour entre le tour du plancher et le sommet du mur de refent sur lequel les solives du dessous portent)
- les bruits de pas et de chocs énormément atténué du fait qu'on ne soit plus en contact direct ou le plancher bois initial faisait office de plancher du et de plafond en même temps.
Grosse satisfaction pour le moment, avec seulement 25kg supplémentaires au m2 tout compris.
Je vous mettrais des photos pour imager
@boisphile : j'ai bien noté les problématiques que ça pourrait engendrer à long terme mais j'aurais aimé avoir tout de même plus d'infos de ta part dans mon dernier message s'il te plaît. Merci
Boisphile
Pardonnez-moi, mais je ne pense pas
que nous nous connaissions ?
Vous souhaitez un avis, je vous le livre en
seulement une trentaine de lignes, pardonnez-moi encore !
Vous évoquez à plusieurs reprises
une charge d’exploitation de 150kg/m, certes, mais ce l’est que et seulement
que la charge d’exploitation, le fonctionnement. A cela il faut ajouter le
poids propre des matériaux, les cloisons, le plafond lorsqu’il y en a, les
isolants, les revêtements de sol etc …
Usuellement on compte une charge
permanente de 90kg/m² et exploitation 150kg/m² dont une partie est comptée
comme charge permanente (mobilier par exemple).
J’ai refait un tour de moulinette (sans
plafond) et avec comme hypothèse moyenne une portée de 2400, des entraxes de
490 et section 75 x 110, on obtient un taux de flexion de 53%, une flèche
relative de L/300, ce qui donne une déformation de l’ordre de 8mm.
Oui, on peut effectivement trouver
un peu de souplesse.
En revanche, ce que vous appeler
une poutre me parait être en réalité un entrait de ferme. Un entrait de ferme
travaille en traction et sauf s’il est correctement dimensionné, ne travaille
pas en flexion.
Dans votre cas et vu l’époque je
pense que les charpentiers souhaitaient qu’il joue le double rôle et je l’ai
aussi calculé :
Portée 6000 - Bande de chargement
2500 – Section 240 x 260 et là, même en étant léger avec les charges, le taux
de flexion est et dépasse un peu les 100% pour une flèche de L/160 (au lieu de
400) et une déformation qui pourrait être de l’ordre de 40mm au lieu d’une
quinzaine de millimètres, sachant que je n’ai pas pris en compte les effets de la
toiture.
Ce que vous avez fait, à terme, n’apportera
pas grand-chose dans la mesure ou vous introduisez peut-être quelques 20kg/m²
de charges permanentes supplémentaires qui finiront indéniablement par aggraver
la situation actuelle.
Je ne sais pas si actuellement votre plancher est ou non en charge avec ses meubles etc. , parce qu’il est évident que le ressenti d’aujourd’hui s’accentuera avec le plancher en fonctionnement.
Sur la plan acoustique, chaque vis
est un pont phonique, là encore l’effet recherché ne sera pas à terme celui que
vous souhaitez.
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