[plancher] pas besoin de fixer les petites rives ! Suis-je un emmerdeu

Bonjour
Oui , les petites rives doivent obligatoirement être supportées et fixées.
Si l'entr'axes des supports ne le permet pas , le lambourdage est la solution .
Cordialement

L’entrepreneur a obligation de respecter les règles et en particulier le DTU 51-3 Plancher en bois et panneaux dérivés du bois.
Toutes les exigences sont inscrites dans mon blog :
http://boisphile.over-blog.com/categorie-508552.html
En particulier :
Les petites rives de dalles doivent obligatoirement être fixées et supportées par les solives, les assemblages collés et la fixation doit être exécutée par pointes non lisses ou vis. Dans le cas d’une fixation par pointe, celle-ci doit être renforcée par 6 vis, une à chaque angle et à mi-longueur. L’espacement des fixations ne doit pas excéder 150mm sur les supports (extrémités) et 300 mm en partie courante.
En outre et par conséquent, il n’est pas possible de poser les dalles directement sur les fermettes, car leurs entraxes irréguliers, le pas de 600 environ et leur largeur d’appui de 35 mm ne le permet pas.
Dans votre cas, ce sera l’entraxe de 600 qui ne conviendra pas, donc :
L’entreprise double les entraits avec des poutres tous les 600 et dans ce cas il devra poser des lambourdes perpendiculaires avec des entraxes de 500 par exemple, pour des dalles OSB en 2500 x 18 mm.
Par ailleurs, je vous mets en garde sur les modifications de combles pour les rendrent habitables. Peu d’entreprises sont en mesure de le réaliser dans de bonnes conditions.
Comme vous préciser que l’entrepreneur ne connaît même pas le DTU qui régit son travail alors que ces dispositions existent depuis plus de trente ans, permettez moi de douter de son professionnalisme.
Je vous recommande de lire attentivement cet article :
http://boisphile.over-blog.com/categorie-895720.html
Ainsi que l’avis de l’agence qualité construction sur le sujet :
Combles perdus :
Les risques d’une transformation
> LE CONSTAT
Rendre habitables des combles perdus représente une intervention lourde et à haut risque.
Ces travaux peuvent entraîner des déformations des charpentes, des couvertures, des planchers créés, des cloisons du rez-de-chaussée,...
Ces désordres sont généralement graves et peuvent aller jusqu'à l'effondrement des planchers créés et des charpentes modifiées.
> LE DIAGNOSTIC DES DÉSORDRES
Les désordres ont pour cause l'ignorance des contraintes nouvelles qui résultent de la modification des hypothèses de calcul d'origine, ainsi que de défauts variés de mise en œuvre.
Défauts de renforcement
> Des éléments porteurs :
Les fermettes industrielles sont reliées entre elles par des entretoises, des contreventements et des barres anti-flambement qui assurent la stabilité de l'ensemble
Pour rendre habitables ces combles perdus, il faut supprimer toutes les barres encombrant le volume central et créer un plancher porteur.
La suppression des barres en volume central avant renforcement des fermettes provoquera leur ruine, sinon de graves déformations généralement impossibles à reprendre ultérieurement. Certaines barres raidissent notamment l'arbalétrier. Avant de les supprimer, il faut renforcer les arbalétriers existants au risque de les voir fléchir
> Aux points singuliers :
Des précautions doivent également être prises lors de la création des trémies nécessaires à l'escalier d'accès aux combles, aux lucarnes ou aux fenêtres de toit. Pour les réaliser, il est nécessaire de sectionner l'entrait ou l'arbalétrier d'une fermette existante.
Des chevêtres nouveaux reportent alors les charges sur les deux fermettes voisines. Celles-ci risquent de s'affaisser si elles ne sont pas suffisamment renforcées.
Malfaçons diverses :
• Les assemblages : tiges filetées passant dans des percements trop grands, clous et vis en nombre insuffisant, trop courts ou mal implantés (trop près du bord), etc. Le jeu ainsi provoqué dans les assemblages risque d'entraîner des déformations de structures qui s'additionnent aux déformations existantes des fermettes.
• La fixation des poutres longitudinales sans pénétration dans les pignons maçonnés est aussi particulièrement risquée.
• Des nouvelles solives sous-dimensionnées ou non-entretoisées. Le nouveau plancher risque alors de s'affaisser. Ce risque existe également si les solives sont en appui sur des éléments déformables comme une poutre longitudinale mal conçue ou mal réalisée, par exemple.
L'affaissement du plancher peut entraîner des fissurations et même l'effondrement du plafond sous-jacent, le flambement et la fissuration des cloisons de l'étage inférieur, la fissuration des cloisons des combles,… Les pignons maçonnés en parpaings creux peuvent aussi se fissurer par traction.
> LES POINTS SENSIBLES
• La conception.
La transformation d'une charpente nécessite une très bonne connaissance des structures et des charpentes. Elle exige de vérifier par le calcul tous les points-clés.
• Les assemblages sont fortement sollicités.
Leur faiblesse entraîne la fragilisation de toute la charpente.
• La qualité des bois doit garantir leur tenue
> LES CONSEILS DE PREVENTION
• Le phasage des travaux doit permettre de préserver la stabilité de l'ouvrage à chaque instant du chantier. Par exemple, il ne faut pas supprimer les contreventements d'origine avant d'avoir mis en place les nouveaux ou, le cas échéant, des contreventements provisoires ;
• Porter une attention toute particulière au déroulement des travaux.
Contrôler la bonne exécution de chaque phase avant de passer à la suivante ;
• Les bois et panneaux de plancher utilisés doivent être secs et préservés des reprises d'humidité en cours de chantier. N'utiliser que des produits de qualité ;

Bonjour,

Je vous remercie beaucoup de vos messages, qui confirment ce que je pensais.
J'ai déjà beaucoup lu les pages du site de Boisphile, et beaucoup appris.
J'apporte juste une précision sur mon projet de surélévation puisqu'il ne s'agit pas de rendre habitable les combles perdus, la hauteur étant insuffisante avec une pente de toit de 30%. Il s'agit de renforcer la structure où s'élèvera l'étage en associant des poutrelles aux entraits de fermettes et de scier la partie supérieure de ces fermettes pour poser un plancher et des murs en bois, sur lesquelles une nouvelle charpente sera posée.

Tout en remerciant Boisphile pour ces informations, il me semble que les risques évoqués par l'agence qualité construction concernent d'avantage les travaux qui consistent à aménager les combles perdus.

J'ai bien compris que la solution idéale consiste à poser un lambourdage. Mais puisque je suis le néophyte face au professionnel je m'interrogeais sur l'impérieuse nécessite de respecter le principe de pose des panneaux de bois. L'entrepreneur ayant mis en avant que l'épaisseur de 22mm des dalles, elles mêmes toutes assemblées et collées forment un ensemble suffisamment robuste.

Je suis au désespoir de constater qu'aucune entreprise de ma région ne semble assez compétente pour réaliser ces travaux "dans les règles de l'art", entreprises pourtant spécialisées dans ce type d'ouvrage ! Mais existe t'il quelque part des gens assez sérieux et qualifiés pour appliquer les règles de construction sans invoquer l'implacable "je peux vous garantir que c'est du costaud, faites-moi confiance". Où sont les entreprises sérieuses ?

En tout cas, merci encore pour votre aide. Et merci à Boisphile pour ce qu'il apporte aux gens comme moi, à la merci de ces "professionnels".

Toute intervention de type structurelle nécessite en premier lieu de faire le choix d'une entreprise compétente et je suis désolé de vous le dire mais ce n'est pas le cas.
OUI ! il est absolument impératif que les petites rives reposent et plus encore soient fixées sur les solives. C'est une règle élémentaire du DTU 51-3 à la commission duquel je suis expert, je sais donc de quoi je parle.
Cette disposition existe depuis plus de trente ans. L'entrepreneur est tenu de la respecter, c'est le B. A. BA; de son métier.
L'entrepreneur vous dira peut-être qu'il fait comme ça depuis "X" années et qu'il n'a pas de problème, il faut lui opposer qu'il est en devoir de respecter les règles et qu'il n'y a rien d'autre à dire. S'il ne veut rien entendre, vous lui signifiez que vous allez lui confirmer par lettre R avec AR et qu'à la suite vous convoquerez un expert.
Dans le même temps, il faut lui demander ses références d'assurance décennale qu'il doit vous fournir et vous téléphonez à son assureur pour vérifier s'il est bien assuré pour ce type de travail (ce qui n'est pas certain) en expliquant bien à l'assureur le travail à effectuer, renforcement de charpente, surélévation ossature bois et toiture. S'il est bien assuré, demander s'il est à jour de ses cotisations. Ensuite, demandez lui quel est le BE charpente qui a fait l'étude de structure.
Ce sont des vérifications élémentaires quand on fait ce type de travaux lourds, je ne serais pas étonné que vous ayez des surprises ………….
Pour en revenir à la technique, il faut savoir que si la petite rive se situe entre deux solives, non seulement elles ne sont pas fixées, mais en plus, l'assemblage en forme de "H" majuscule qu'il forme entre les deux solives, occasionne une faiblesse de 25% par rapport au reste du plancher.
De plus, pour un panneau de type NF EN 312-P5 ou CTBH 22mm, l'entraxe maxi est 53 cm.

Boisphile,

Merci encore pour votre nouvelle intervention. Je vous apporte effectivement toute confiance car vous relayez la règlementation technique, en excluant tout avis subjectif.
Par ailleurs l'ensemble des conseils relatifs au choix de l'entreprise que vous me donnez, de son assurance, de l'étude réalisée, etc... mériteraient probablement une page sur votre site tant il est certain que la plupart d'entre nous ignorent ces exigences.

Mais plutôt que de me risquer avec une société qui n'a plus ma confiance, je vais abandonner ce projet.

Et si vous aviez encore quelques instants à me consacrer, peut-être sauriez-vous donner des pistes pour trouver une entreprise digne de confiance ? faut-il en passer par un architecte ? existe t'il un "annuaire" ou un guide Michelin de la profession ? ou est-ce une société secrète dont les membres se sont promis l'anonymat ? blague à part, cette recherche ne devrait pas être aussi hasardeuse et ardue à mon sens.

Mes respects les plus sincères !

Non ! N'abandonnez pas le projet à cause d'une entreprise qui n'est pas à la hauteur.
Les surélévations sont courantes et fort heureusement il y a des entreprises capables de faire et de faire dans de bonnes conditions.
Si vous le souhaitez, donnez-moi vos coordonnées sur mon mail perso et je tâcherai de vous conseiller utilement.

A l'attention de Boisphile :
(et désolé pour les autres...)

Bonsoir,

Je me permets d'intervenir une nouvelle fois car je vous ai envoyé un message lundi à l'adresse mail figurant sur la page d'accueil de votre blog (bois.sansmoderation@wana...) mais j'ignore si c'est bien celle que vous lisez encore. Même si votre proposition m'a aiguillonné et a fait renaître quelque espoir pour trouver un interlocuteur fiable, ne voyez aucune tentative de "harcèlement" dans ce message, il n'y a pas d'urgence et je saurai patienter le temps nécessaire. Juste avez-vous eu mon mail ou faut-il l'envoyer à une autre adresse ?

Cordialement.

UP...

Bonjour,

J'ai fait une surélévation sur ma maison : elle est en brique traditionnelle, le charpentier a fait un "cadre" en poutres lammellées collées (sections suite étude de charge de son bureau d'étude). 2 de ces poutres sur sur les murs existants, les 2 autres viennent en appui sur les premières. Et là dessus il a monté l'ossature bois. Des solives ont été placées pour le placher (sabots dans les lamellés collés).

Pour les fermettes existantes, elles ont été coupées, la base des fermes laissées en place car elles tiennent les briquette du plafond du RDC, rattachées aux nouvelles solives qui se situent au dessus (grace à la hauteur des lamellées collées) par des tasseaux cloués dans les solives et les fermettes.

Et voilà ! Il y'a des vrais pros, tu en trouveras parmi les charpentiers : demande des références d'anciens chantiers, va voir les clients qu'ils te donnent en référence. Ceux qui veulent pas t'en donner, fuis le.

A +

Matz